Les féticheurs des Eaux et Forêts
Le secrétaire général du ministère des Eaux et Forêts, interpellé le personnel, dans un note interne, sur des pratiques fétichistes au sein du ministère. Une enquête est en cours pour identifier les auteurs.
Le fait n’est pas nouveau au sein de l’administration publique. Mais, cette fois-ci, les responsables du ministère des Eaux et Forêts n’entendent pas laisser perdurer ce qui s’apparente à une pratique moyenâgeuse. Elle plombe l’atmosphère au sein d’une administration dont la principale mission est de répondre aux attentes du plus grand nombre.
Dans une note, Michel Ngueba Koumba, secrétaire général du ministère que dirige Lee White, constate, « avec beaucoup de stupéfaction, que certains agents s’illustrent ces derniers temps, par des pratiques fétichistes et malsaines à travers le dépôt des reliques divers, notamment des traces de sang sur les marches d’escaliers, des oiseaux morts et des tas de feuilles qui jonchent la devanture de certains bureaux et des entrés principales du ministère. »
La pratique est courante, particulièrement durant les périodes de remaniement ministériel. Si la compétence et le mérite devraient être les seuls éléments qui favorisent la promotion d’un agent au sein de l’administration, l’occultisme s’impose aussi dans la sphère locale.
Réglementation
« Je rappelle, à toutes fins utiles, qu’en temps moderne et dans un monde concurrentiel en pleine mutation, les promotions aux fonctions de responsabilité dans les hautes sphères de l’Etat doivent se faire sur la base des critères pertinents qui fondent l’éthique et la bonne gouvernance et non sur la pratique de la sorcellerie », poursuit le secrétaire général. « Ces agissements qui portent atteinte à l’intégrité physique ou morale des agents et créent la psychose, sont passibles de poursuites prévues par la réglementation en vigueur »
Et contrairement aux administrations où ce genre de faits est souvent passé sous silence, une enquête est en cours au ministère des Eaux et Forêts pour identifier les responsables.