Mindoubé 3: le calvaire des usagers de la route
Le mauvais état de la route de Mindoubé 3, dans le 5e arrondissement de Libreville rend difficile son accès parles véhicules et même les piétons.
La construction de la route de Mindoubé 3, par une société chinoise avait mis fin au calvaire des habitants de ce quartier du 5e arrondissement de Libreville. La livraison de l’ouvrage avait été faite en 2017.
Depuis quelque temps, malheureusement, la route se dégrade à nouveau. En effet, partant du carrefour des pavés jusqu’au Château du PK 10 par Bangoss, les crevasses et autres nids de poule sont visibles sur la chaussée.
Un bourbier s’est même formé à un endroit de la voie secondaire. Il rend difficile l’accès des véhicules et particulièrement ceux qui assurent la desserte de ce quartier populaire. Dernièrement, un véhicule transportant des policiers en patrouille s’est embourbé avec les roues fortement enfoncées dans la boue. Un particulier a dû tirer le véhicule avec son 4×4. ‹‹Je fais souvent la route et je ne peux pas laisser un chauffeur comme moi en difficulté››, explique le conducteur du 4×4 avant de poursuivre son chemin.
Les habitants remettent en cause la qualité des matériaux qui ont été effectués pour le bitumage de la route. ‹‹Il y a toujours des faux travaux qui s’effectuent ici. À chaque fois, la route se dégrade. Ils n’ont jamais arrangé la route ››, regrette un habitant.
Moyens
Les transporteurs urbains et inter-urbains craignent de tomber en panne dans la zone. Ils n’acceptent que des propositions « alléchantes. » Il faut miser gros pour arriver à embarquer dans un taxi.

«Pour que les taxis arrivent ici il faut proposer des sommes un peu plus fortes que d’habitude. Il faut demander par exemple 2000 francs ou 2500 francs CFA. Je pense qu’ils ont fait les travaux à la va vite, sans tenir compte des intempéries et la pluie tombe tous les jours et la route ne fait que se dégrader».
La situation est aussi inconfortable pour les élèves. ‹‹Lorsqu’il faut se déplacer c’est vraiment compliqué surtout en période scolaire. D’Awendjé jusque chez le Chef, ce n’est même plus 200 francs, mais déjà 300 francs. Certains clandos ne rentrent plus. Pour passer, il faut maintenant miser fort pour que le chauffeur accepte de vous déposer. Pour nous qui n’avons pas assez des moyens, il faut attendre les bus et pour embarquer dans ces bus ce n’est pas facile›› témoigne Carly, élève.
Facteur
Pour sa part, le jeune Alex, révèle aussi les tracasseries liées au mauvais état de la route. Ils sont obligés de parcourir de longues distances à pied pour vaquer à leurs occupations.
«La route s’est dégradée depuis un certain temps et c’est devenu difficile d’emprunter un clando. On est obligé de marcher jusqu’à la sortie au niveau des pavés pour prendre un taxi», a-t-il déploré.
Ainsi, en est-il de la galère des habitants de Mindoubé 3. Ils attendent une fois encore que des autorités, l’aménagement de la route, facteur essentiel de la vie du quartier.