Port-Gentil : des casseroles et des actes de vandalisme
Le mouvement des casseroles pour contester les récentes mesures gouvernementales contre la pandémie s’est transformé en échauffourées. A Port-Gentil, les contestataires se sont livrés à des actes de vandalisme. Ils ont été rattrapés par les forces de l’ordre.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des heurts ont éclatés à Port-Gentil à l’occasion du mouvement des casseroles initié dans les réseaux sociaux pour contester les récentes mesures du gouvernement comme celle liée au couvre-feu ramené de 18 h à 5 h.
Dès 20 h, dans les maisons comme dans les rues, les contestataires étaient au rendez-vous. Avec chacun une casserole et un objet pour taper dessus, le concert a débuté.
Seulement au lieu de se limiter à cet objectif principal comme les jours précédents, certains manifestants se sont livrés à des actes de vandalisme, détruisant ainsi les biens publics et privés.
Pour ne pas être identifiés, les casseurs ont porté des cagoules. Dans ce remue-ménage, les tables des commerçants des marchés Tournant Massuku, Bornave, Salsa, Sibi et Ngadi ont été cassées. Le bois a servi pour allumer des feux sur la chaussée. Le même sort a été réservé à des kiosques du PMUG.
Un peu partout, des bennes à ordures renversées ont ensuite servi pour barrer les routes. A l’entrée des pavés Balaran, une épave de voiture a été trainée sur la voie publique avant d’être réduite en cendre.
Forces de sécurité
Au Trois Filaos, le magasin de téléphones « Techno » a été vandalisé. N’eut été l’intervention des forces de l’ordre et de quelques riverains, l’établissement allait complètement être vidé. « Nous sommes fatigués d’être confinés. Dans les autres pays, c’est pas comme ça. On quitte de 22 h à 18 h. On ne peut plus faire les courses. On sort du travail à 18 h, on ne peut pas rentrer tranquillement chez nous ».

L’intervention des forces de sécurité a permis de freiner l’envergure du mouvement dans la ville. Aucune victime n’est à déplorer.
Ce matin en se rendant à son lieu de travail, Sandra n’a eu que ses yeux pour pleurer. Le kiosque dans lequel elle travaille a été incendiée. « Je ne sais pas comment je vais faire à », a-t-elle dit se lamentant.