Aide sociale : les chefs de quartier sous pression à Port-Gentil
Ne voyant toujours pas l’aide gouvernementale, certains Marigovéens s’en prennent aux chefs de quartier. Ils les accusent de faire dans la rétention d’information.
Dans la cité pétrolière, les populations se disent abandonnées dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures d’accompagnement annoncées par le président Ali Bongo Ondimba. Silence radio également en ce qui concerne l’aide sociale promise par le coordonnateur général des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo, semble t-il.
Las d’être sans nouvelle de l’effectivité de ces mesures à Port-Gentil, les habitants manifestent leur impatience auprès des chefs de quartier. « Ils viennent ici tous les jours réclamer qu’on inscrive leurs noms dans des listes. Et quand on leur dit qu’on a pas encore reçu d’instructions, ils nous menacent » explique un auxiliaire de commandement. « Je ne dors plus bien ici », explique Ndogoula, chef de quartier dans le 2e arrondissement, « Ils viennent matin, midi et soir. Prétextant qu’à la télé, on a dit de venir nous voir ».

En plus, les caravanes de distribution de kits alimentaires, aux allures de campagnes électorales, initiées par certains acteurs politiques de la province ne sont pas de nature à rassurer les Portgentillais économiquement faibles. La solidarité agissante tant prônée par les plus hautes autorités en cette période de crise est tronquée au profit de considérations politiques par les caravanes.
Aussi pour ne plus servir de bouc-émissaires, face à la colère et l’impatience populaire, les chefs de quartier souhaitent que les politiques devraient revoir la copie de solidarité à Port-Gentil. Certains estiment que des agents des services sociaux seraient mieux placés pour l’exécution des mesures gouvernementales sur le terrain.